Le marché de la musique enregistrée en France affiche un chiffre d’affaires global de 256 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 3,3%. Des résultats jugés encourageants par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), portés « par la progression constante du streaming et une production française dynamique » et s’inscrivant dans la tendance constatée en 2017.

Le numérique aura compté pour 62,7% du marché global au 1er semestre 2018, contre 55,7% au 1er semestre 2017. Le streaming, moteur de cette progression, représente 89% des revenus numériques, avec un chiffre d’affaires de près de 137 millions d’euros (+ 23%), principalement généré par les abonnements audio (110 M€ à eux seuls) qui dépassent pour la première fois les ventes physiques (91,6 M€).
Celles-ci conservent toutefois une part substantielle (37,3% du marché global sur le premier semestre) face au numérique, grâce à la vitalité du réseau de distribution (plus de 4 000 points de vente dans notre pays). Le SNEP précise que la répartition du marché se rééquilibrera mécaniquement en faveur des ventes physiques au second semestre, période qui leur est traditionnellement plus propice « à l’occasion des sorties commerciales populaires de la rentrée et des ventes de Noël ». On notera la belle forme du vinyle : ses ventes ont grimpé de 31% et sa part de marché a presque doublé par rapport au 1er semestre 2017.
(*) 27 milliards d’écoutes en streaming audio ont été enregistrés au cours du premier semestre 2018, contre 19,4 milliards au 1er semestre 2017.